Corinne ROUX-LAFAY – Professeure de philosophie – ESPE Lyon1
Parler de fuite du temps, c’est manifester le sentiment quelque peu angoissé de ne pouvoir retenir le temps qui s’écoule.
Nous nous demanderons d’abord si ce sentiment n’est pas lié à l’essence même du temps qui passe, ce qui nous amènera à distinguer avec Bergson le temps scientifique objectivement mesurable du sentiment de la durée, éminemment subjectif.
Ce sera là notre second point, la fuite du temps n’est-elle pas d’abord liée à la manière toute singulière de percevoir l’irréversibilité du devenir humain ?
En dernier lieu, nous nous demanderons comment conjurer par la philosophie ce sentiment tragique de la fuite du temps.